Le cyber-harcèlement est un phénomène grandissant mais contre lequel on peut se protéger.
Quelle forme prend-il ?
Il se rapporte à l'utilisation de :
- technologies numériques
- les mails
- les sms
- les pages web personnelles
Quel est son but ?
Porter atteinte délibérément de manière agressive et répétée aux autres. En général, une personne est prise pour cible par une autre, ou un groupe d'autres. Souvent, ce sont les jeunes filles ou jeunes garçons qui souffrent d'un manque de confience en eux qui sont pris pour cible.
Qui est concerné ?
- les jeunes
- les enseignants
- les adultes
Ce phénomène connait une accroissement depuis l'avènement de l'ultra-connexion. Selon la sociologue Catherine Blaya, il y a 40 % des élèves qui déclarent avoir été victimes d'une agression en ligne.
Où se passe-t-il ?
- les établissements scolaires
- sur internet
- les transports scolaires
- sur le chemin du collège/lycée
Quelles sont les conséquences ?
Selon les personnes, les effets du cyber-harcèlement peuvent être differents.
Par exemple :
- dépréssion
- peur d'aller au collège et au lycée
- se refermer sur soi-même
- peur des autres
- baisse des résultats scolaires
- suicide
Si je connais quelqu'un qui subit du cyber-harcèlement, comment puis-je l'aider ?
La première chose à faire, c'est de prévenir un adulte.
Un professeur en qui l'on a confiance, un parent, un animateur, un psychologue scolaire...
Témoignages
Voici plusieurs témoignages de jeunes entre 15 ans et 16 ans qui montrent la réalité des effets du cyber-harcèlement:
« Aller au lycée était devenu une torture » Aujourd’hui âgée de 18 ans, Carla a vécu harcèlement et cyber-harcèlement au collège et au lycée. Son calvaire commence lorsqu’elle débute sa carrière de mannequin à l’âge de 13 ans. « Alors que j’ai eu droit à un article en première page dans le journal La Provence, toutes les filles du petit village dans lequel je vivais m’ont tourné le dos. ».
Sensible et vulnérable, Carla devient « la personne à abattre ». « Aller au lycée était devenu une torture. Le matin j’avais la boule au ventre quand ma mère me déposait. Monter les escaliers jusqu’à l’entrée du lycée en traversant cette marée d’adolescents était devenu mon cauchemar. Je passais mes récréations enfermée dans les toilettes pour ne plus devoir faire face au regard des autres ».
Les moqueries ne s’arrêtent pas à la porte de l’école et se poursuivent sur les réseaux sociaux : « J’avais perdu toute confiance en moi. J’étais devenu leur cible préférée, chacune de mes publications récoltait son lot d’insulte, de « pute », « salope ». On m’insultait aussi par messages ». Par honte et par peur du regard des autres, Carla n’ose plus sortir de chez elle. « Il m’est arrivée de me faire cracher dessus dans la rue ».
Pour couper court à la spirale infernale, elle arrête l’école à l’âge de 15 ans, en classe de seconde, et part à Paris pour poursuivre sa carrière. « A cause de cela j’ai pris les jeunes de mon âge en horreur : Je faisais des détours lorsque je passais devant une terrasse remplie d’adolescents par peur des moqueries par exemple. Cela m’a conduit à ne vouloir être entourée que de personnes plus âgées que moi ». Cette stratégie d’évitement l’a aussi poussée à ne plus se rendre sur les réseaux sociaux. « J’ai arrêté d’aller sur Facebook. Et même si c’est terminé, je n’y suis toujours pas retournée. Je suis censée pour mon travail être très active sur Instagram mais j’ai perdu l’habitude de dévoiler ma vie sur Internet, sans doute pour me protéger ».
Aujourd’hui Carla est bien dans sa peau et poursuit sa carrière en France et à l’étranger : « J’ai compris qu’il fallait aller au delà des commentaires désobligeants ». Repenser à ses anciens bourreaux la fait même sourire : « Toutes ces filles qui m’ont rendu la vie si dure sont revenues me parler pour me dire que je suis un exemple pour elles et qu’elles m’ont toujours admirée »